Frédéric Monceau - L'Officiel Maroc

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Quand il ne court pas les fashionweeks, Frédéric Monceau shoote pour les éditions internationales de L'Officiel, expose ses plus beaux clichés ou encore écrit. Photographe mais artiste avant tout, il nous invite à découvrir son univers situé entre modernité et classicisme, et à travers son portrait, la fashion industry vue derrière l'objectif.

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir photographe ? 

Je ne me définis pas comme un photographe mais comme un artiste. À mes yeux un photographe est un technicien alors que je suis dans un processus créatif où la technique n’est qu’un outil et non une obligation. Il y a une dimension de direction artistique dans ce que je réalise. De plus, j’ai toujours vécu au jour le jour considérant la vie comme une expérience qui doit se vivre et non se planifier. Je pense que réfléchir empêche trop souvent de penser... la photographie a été, comme je le dis souvent, un magnifique accident, une surprenante rencontre.

 Comment définissez-vous votre travail ? 

Je n’ai pas le recul nécessaire pour une lecture d’ensemble mais je crois que je me situe quelque part entre modernité et classicisme. Je suis une espèce d’avant-gardiste vintage. J’aime autant l’esthétique des années 70 que celle d’une culture underground berlinoise moderne.

Votre passé d’écrivain influence t-il votre travail dans la photographie ? 

Nous donnons toujours une part de nous même dans une création artistique et donc une part de notre identité. Partant du principe que nous sommes définis par la somme de nos expériences, de nos goûts et de nos désirs, alors logiquement mon goût pour la littérature et l’écriture a influencé mon travail photographique.

Quels ont été vos meilleurs souvenirs avec L’Officiel ? 

À Santa Monica, j’ai shooté la couverture de L’Officiel Hommes Poland avec Patrick Schwarzenegger. Puis, j’ai travaillé avec L’Officiel Brasil, en réalisant une série photo avec le fils de Stevie Wonder, Kailand Morris.  Avec L’Officiel Hommes Brasil nous avons aussi photographié l’acteur de Riverdale Hart Denton. J’ai aussi travaillé pour L’Officiel HommeArabia en réalisant la cover avec KarimBenzema à Dubaï. Dernièrement, j’ai réalisé à Los Angeles une online cover pour L’Officiel Hommes Italia avec Ed Westwick.

Quel shooting vous a le plus marqué jusqu’à présent ? 

J’aime à croire qu’il n’est pas encore arrivé.

Votre manière de travailler a-t-elle évolué depuis vos débuts ? 
Rien n’est figé et tout est mouvement. Les erreurs ou les réussites ont façonnés ma manière de travailler et d’aborder les différents projets artistiques. La vie a, elle aussi, contribué à ce changement en mettant sur ma route diverses rencontres et expériences qui m’ont fait évoluer. J’ai toujours été très attaché à cette citation d’Henri Cartier-Bresson : “La composition doit être une de nos préoccupations constantes, mais au moment de photographier elle ne peut être que intuitive, car nous sommes aux prises avec des instants fugitifs où les rapports sont mouvants.”

Quels sont les photographes qui vous inspirent? 

Quand je me suis intéressé aux différents artistes existant ou passés, je suis tombé amoureux du travail d'Irving Penn, de Tim Walker, d’Avedon, de Sofia Sanchez & Mauro Mongiello, de David Lachapelle, de Steven Klein, entre autres. 

Quelles ont été vos meilleures expériences jusqu’à présent ?

Voir son travail exposé dans une galerie d’art ou faire la couverture d’un magazine et se souvenir des débuts, où la photographie n’était qu’une « idée ».  Je me suis également retrouvé dans des situations improbables : faire une fête chez Elton John à Londres ou des photos chez Stevie Wonder à Los Angeles. J’ai adoré voyager à Moscou avec Nicole Scherzinger ou la suivre dans un show qu’elle donnait en Roumanie. Pouvoir travailler avec d’autres artistes, issus d’univers différents, est une chance qui représente sans doute l’un des plus beaux aspects de ce métier.

Quels sont vos projets en cours ? 

Mon dernier projet d’exposition photographique,Vision,a été exposé à Bangkok en décembre dernier. Pour ce qui est de la suite des expositions je travaille actuellement, avec mes amies SélinaBeutler et  Aurélie Jean, sur un nouveau projet appelé “Artorithm”, une façon unique de présenter la puissance, l'impact  et le rayonnement positif des sciences informatiques et de l’algorithmique à travers le monde.

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Numéro : Pauline Chalamet & Frederic Monceau